
AHU, Parasitologie-Mycologie, Hôpital Saint Antoine, Paris.
Thème : dialogue entre cellules épithéliales bronchiques et Aspergillus fumigatus.
PH, Hygiène, CH, Niort.
Thème : épidémiologie, sécurité alimentaire, experte des Taifales.
Biologiste, Laboratoire Fievez-Igout, Rouen.
Thème : indépendance de la biologie, qualité.
Interlocuteur SFM, thomas.gueudet@ch-colmar.fr
PH, Biologie-Hygiène, Hôpitaux civils, Colmar.
Thème : automatisation, germes pathogènes urinaires émergeant.
Doctorant, Université de Tübingen. Thème : étude du métabolisme des bactéries à des fins fondamentales et appliquées.
AHU, Parasitologie-Mycologie, CH, Montpellier.
Thème : basidiomycète filamenteux méconnu, Schizophyllum commune, recherche du paludisme par IA.
Interlocutrice SFM, isabelle.podglajen@aphp.fr
MCU-PH, Bactériologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris.
Thème : diagnostic moléculaire, antibiorésistance, automatisation.
Email : sfmhistoire@gmail.com
Nous sommes 7, d’expériences et d’horizons différents. Pour les plus anciens, leur vie professionnelle a été rythmée par la lecture des bulletins trimestriels de la Société Française de Microbiologie dans lesquels nos pairs rédigeaient des « Le point sur … ». L’histoire de la microbiologie au sens large y avait sa place. Citons un numéro (de 2003, eh oui 😊), « Faits et gestes de la Microbiologie à travers les âges » avec un article de Maurice Huet sur « Expérimentation humaine au temps de Charles Nicolle » qui était passionnant et questionnant. Pour les plus jeunes, ils ont tous un centre d’intérêt pour l’histoire avec une envie de transmission.
Nous nous réjouissons de travailler ensemble et nous sommes motivés pour vous faire découvrir, avec divers moyens de communications, des lieux, des expositions, des films, des livres, des femmes et des hommes, des histoires autour des microbes, parfois incroyables, parfois méconnus, parfois oubliés.
N’hésitez pas à nous contacter si vous désirez que nous relayions un évènement, une information autour de ces thèmes.
Samedi 28 septembre 1895, Louis Pasteur, très affaibli par la maladie qui l’a frappé un an plus tôt, s’éteint dans sa soixante-treizième année au milieu des siens, dans la chambre du « Pavillon des Cent Gardes » du domaine de Villeneuve-l‘Étang à Marnes-la-Coquette où il s’était reposé pendant l’été au sein de cette annexe de l’institut de la rue Didot. Déjà ébranlé en octobre 1887 par deux accidents vasculaires cérébraux consécutifs à une maladie cardiaque, survenus à huit jours d’intervalle et qui lui ont altéré la parole, Pasteur, dans la journée du 1er novembre 1894, a été victime d’une violente crise d’urémie et est resté presque inconscient pendant quatre heures. Mais la nuit ramène un peu d’espoir ; il peut parler et demande qu’on reste près de lui. Comme le rapporte son gendre, l’écrivain René Vallery-Radot dans son ouvrage paru en 1900, La Vie de Pasteur, «Alors s’organisa un service de dévouement. Ses disciples voulurent à tour de rôle veiller auprès de lui. Chaque soir, deux personnes étaient dans sa chambre : un membre de sa famille et un pastorien. Vers une heure du matin, ils étaient remplacés par un autre pastorien et un autre membre de la famille. Du 1er novembre au 25 décembre, les travailleurs du laboratoire continuèrent ce service que M. Roux avait réglé ainsi : nuit du dimanche, Roux et Chantemesse ; lundi, Queyrat et Marmier ; mardi, Borrel et Martin ; mercredi, Mesnil et Pottevin ; jeudi, Marchoux et Viala ; vendredi, Calmette et Veillon ; samedi, Renon et Morax. Il y eut des substitutions. Le Dr Marie réclama le même privilège. M. Metchnikoff, anxieux, allait et venait à toute heure de son laboratoire à la chambre du maître. Après la journée de travail, chacun prenait sa nuit de garde, apportant un livre ou un cahier de notes pour continuer la besogne commencée, quand Pasteur sommeillait ». Cette vénération de la « famille pastorienne » à l’égard du maître illustre la fascination qu’il exerçait sur ses collaborateurs en les enflammant du feu sacré par son enthousiasme, son imagination guidée par une intuition comme seuls en ont les hommes de génie, sa rigueur et sa « foi » scientifique, ainsi que son désintéressement. Après sa mort, tels des apôtres, ses disciples propageront de par le monde la « parole de l’Évangile microbiologique selon Pasteur ». Ils seront indifférents aux titres et aux honneurs, et désintéressés face au profit, à l’argent et à la notoriété. Onze, dont l’oeuvre scientifique est relatée ci-après, ont contribué au bienfait de l’humanité en identifiant des agents de maladies infectieuses, leur mode de transmission à l’Homme et les moyens pour s’en défendre ou s’en prémunir: Émile Duclaux, Charles Chamberland, Émile Roux, Élie Metchnikoff, Alexandre Yersin, Paul-Louis Simond, Albert Calmette, André Chantemesse, Alphonse Laveran, Charles Nicolle et Jules Bordet. Le prix Nobel de physiologie/médecine récompensera quatre d’entre eux, Alphonse Laveran (1907), Élie Metchnikoff (1908), Jules Bordet (1919) et Charles Nicolle (1928) .
Michel Simonet
Professeur honoraire de bactériologie, Faculté de médecine de Lille
michellouis.simonet@gmail.com
Il s’agit d’une collection de balladodiffusions originales proposées par France Culture avec le partenariat de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. ...En savoir plus